Misfits : mais où est Nathan?

Il y a quelques semaines, on m'a parlé de la série Misfits. 

Petit topo rapide : cinq adolescents qui, après histoire avec la justice, doivent faire des travaux d'intérêt général et sont frappés par une foudre (magique) qui va leur attribuer à chacun d'étranges pouvoirs de super-héros. On découvre par la suite que ce ne sont bien évidemment pas les seuls à se voir attribuer des pouvoirs, mais qu'au contraire cela concerne une multitude de personnes ayant assisté à cet orage.

Très honnêtement, sur le papier, ça m'avait l'air un peu louche et j'étais pas trop tentée.

Si je t'en parle aujourd'hui, et ce en renonçant pour une fois à mes habituels articles sur le thème de la beauté, c'est que je suis un peu attristée. Si le premier épisode est, selon moi assez léger (je n'ai par exemple pas trop accroché avec l'effet "jeunes dans les airs frappés par la foudre sur fond noir" et le caractère un peu forcé de chaque personnage) cela ne m'a pas empêchée de continuer à visionner la série, et épisode après épisode, j'ai vraiment accroché. Mais genre, à fond. J'ai adoré. Comme quoi.

A quelques petits détails près, je t'avoue par exemple que je regrette un peu l'inutilité, selon moi, du pouvoir d'Alisha qui s'en trouve plus emmerdée que bénie comme on dit chez moi. Mais c'est aussi ce qui fait le charme de cette série.


Car croyez-moi si vous ne la connaissez pas encore, elle est complètement déjantée et selon moi très novatrice.Bien qu'elle reprenne le thème assez récurrent des super héros dotés de super pouvoirs, ici on est plus face à des anti-héros à la dérive complètement cons (il faut le dire) qui se retrouvent toujours dans des situations à coucher dehors qu'à des super-héros. Et ça, ça me plait.

Oui, mais si j'ai rit à en pleurer parfois, là je ne suis plus trop contente et je ris jaune. Pour moi, le réel atout charme de la série, c'était Nathan.

C'était lui qui apportait cette touche totalement décalée et tout sauf ordinaire à la série. C'était lui qui faisait de Misfits ce qu'elle était, c'est à dire une série totalement déjantée et pleine d'humour sur fond grave. Un humour légèrement lourd comme je les aime. Un personnage complètement immoral qui pourrait tendre à l'agacement parfois mais qui parvient toujours par je ne sais quelle magie à faire sourire.

Et depuis son départ, je m'ennuie clairement. Si au début j'étais super enjouée, je trouve qu'au fil des saisons la série s’essouffle, j'ai perdu le fil, j'ai en somme perdu l'envie de continuer. 

 C'est un peu comme si la saga des Harry Potter continuait sans Harry. 

Pour la petite histoire, l'acteur jouant le rôle de Nathan a décidé d'arrêter pour se consacrer à une carrière plus axée sur les films, et pour ça on ne peut pas lui en vouloir, chacun est libre de ses choix. Mais vraiment je trouve ça tellement dommage, surtout que l'affreux jojo par lequel il semble qu'on ait voulu le remplacer, n'a selon moi pas le don de me faire rire autant (cf gif au dessus).  Pire il a tendance à m'irriter là où Nathan me faisait complètement délirer.

          Et s'il n'y avait que ça. 

Les personnages de départs partent un à un par des fins un peu abstraites et c'est là que le bât blesse. Pourquoi? Mais pourquoi donc avoir fait ça? Maintenant, imaginez Harry Potter sans Hermione et Ron, là je suis fâchée.

En bref, je vais continuer de regarder la série, juste pour voir où tout ça nous mène, mais clairement, je suis assez déçue. J'étais complètement séduite par les rebondissements tout aussi inattendus que délirants et complètement déjantés allant de l'invasion de pom-pom girls zombies à l'amour impossible entre un singe et une femme. Mais me voilà désabusée par la tournure des choses, je regrette l'originel casting de Misfits qui restera selon moi incontournable et surtout indétrônable.

Si vous ne connaissez pas, et que vous aimez comme moi les histoires à dormir debout qui vous feront crier "WTF", je vous conseille d'y jeter un coup d’œil, en gardant à l'esprit tout de même que les meilleurs moments de Misfits, c'est comme les noix de cajou, il faut en profiter pendant qu'il y en a.